Retrouvez ici les contradictions du RN et de ses responsables...

Mme Le Pen, M Bardella, M Tanguy.

Rappel des faits :

La condamnation des très nombreux•euses prévenu•es du Front National (24 au total) n'est pas le fait du bon vouloir d’une juge :

C'est un tribunal, indépendant et composé de 3 magistrats du siège qui a pris une décision qui repose précisément sur les textes réglementaires que Marine Le Pen a voté en tant que députée.

  • 9 ans d’instruction
  • 2 mois de procès
  • 150 pages argumentées de décision
  • Un principe légale appliqué "la peine complémentaire d’inéligibilité est AUTOMATIQUE sauf dérogation liée au contexte"

Le Pen pour l’inéligibilité à vie

Une dizaine d’années après ce passage sur France 2, alors que l’affaire Cahuzac est passée par là, et que François Hollande veut une loi pour la moralisation de la vie publique, la question de la durée des peines d’inéligibilité pour les élus condamnés s’invite alors dans le débat. Le sujet est abordé par Marine Le Pen lors d’une interview sur Radio Classique et Public Sénat le 5 avril 2013. « J’ai entendu le président de la République dire que ce qu’il faudrait c’est rendre inéligible à vie ceux qui ont été condamnés pour corruption fiscale et fraude. J’étais parfaitement d’accord, c’était dans mon programme présidentiel », répond alors la présidente du Front national. Mais elle ajoute aussitôt : « Et pourquoi pas le reste, pourquoi pas pour favoritisme et pourquoi pas pour détournement de fonds publics ? »

L’inéligibilité à vie n’a finalement pas été inscrite dans la législation mais la loi dite Sapin 2 de 2016 a rendu obligatoire le prononcé d’une peine inéligibilité pour les atteintes à la probité. C’est ce que le tribunal a fait ce lundi prononçant 5 ans à l’encontre de Marine Le Pen.

La remarque de Gilles Bouleau

« Il s’agit d’un désaccord administratif avec le Parlement européen. Il n’y a pas d’enrichissement personnel, il n’y a pas de corruption. Il n’y a rien de tout cela. On nous dit juste vos assistants parlementaires n’auraient pas dû faire de la politique et auraient dû exclusivement se contenter de faire des lois ou des directives», indique Mme Le Pen avant que Gilles Bouleau ne rappelle : « en tout cas aller un peu à Bruxelles… » Le journaliste de TF1 relance Mme Le Pen : « Le majordome de Jean-Marie Le Pen avait-il le droit d’être payé par les contribuables français ? » La question ne plaît pas à Marine Le Pen qui s’agace. «Je vous en supplie, vous ne maîtrisez pas le sujet», accuse-t-elle. « Si un petit peu », affirme avec un brin d’ironie le journaliste.

« Il y a deux types d’assistants parlementaires. Ceux accrédités qui doivent être à Bruxelles et les assistants parlementaires locaux qui, évidemment comme leur nom l’indique, doivent être sur le terrain aux côtés des Français », explique-t-elle ensuite.

L’échange se calme quand Marine Le Pen évoque les options possibles d’avenir. Elle assure que bien que Jordan Bardella soit « un atout formidable pour le mouvement», elle se dit «combative». « Je ne vais pas me faire éliminer ainsi. Il y a un petit chemin, certes il est étroit, mais il existe », conclut-elle.

Dans un Etat de droit, la loi s’applique pareillement à toutes et tous

Communiqué LDH

Marine Le Pen et plusieurs dirigeants du Rassemblement national (RN) ont été condamnés pour des détournements de fonds publics de plus de 4 millions d’euros. En sus d’une peine de prison de quatre ans, la peine d’inéligibilité pour Marine Le Pen est assortie de l’exécution provisoire. La candidate annoncée du RN à l’élection présidentielle de 2027 ne pourrait se présenter, sauf à ce que la décision d’appel l’infirme.

Les attaques virulentes du RN, mais pas seulement de ce parti, à l’encontre de l’institution judiciaire à la suite du jugement du 31 mars 2025, ont engendré un climat nauséabond conduisant à des attaques et des menaces physiques inadmissibles contre les juges. Ces tentatives de déstabilisation politique et médiatique créent un risque de basculement antidémocratique.

Ces attaques ne sont pas fondées sur l’appréciation factuelle et juridique des motifs de la décision du tribunal. Elles sont entièrement axées sur l’idée d’un « complot » qui viserait à priver le « peuple » de sa souveraineté et de l’expression de « sa » volonté. Un « gouvernement des juges » remplacerait le « gouvernement par le peuple ». Par un retournement caricatural du sens des choses, alors que le jugement est motivé en droit et au regard des éléments de preuve recueillis, au terme d’un procès équitable, il serait une violation de « l’Etat de droit », un coup porté à la démocratie !

Depuis la Révolution française qui a aboli les privilèges, les juges prennent leurs décisions selon des lois qui doivent s’appliquer de la même manière à toutes et tous. Les lois sont votées par le Parlement et les juges les appliquent, et ils ne s’auto-saisissent pas des dossiers. Les lois doivent être conformes à la Constitution et aux traités ratifiés par la France et il entre dans l’office du juge de garantir la protection des droits et des libertés inclus dans ces textes.

Depuis la condamnation de Marine Le Pen ce 31 mars 2025, émerge donc une demande de traitement particulier pour une responsable politique, du seul fait de sa notoriété ou de sa position dans les sondages d’opinion. Y faire droit, c’est porter atteinte à l’Etat de droit, à l’égalité de toutes et tous devant les lois, au profit de l’impunité des gouvernants.

S’attaquer aux juges pour détourner l’attention de l’opinion publique de la gravité des faits d’atteinte à la probité sanctionnés, nuit à leur indépendance et abîme la démocratie.

Parce que la LDH (Ligue des droits de l’Homme) combat pour que notre citoyenneté puisse s’exercer dans les meilleures conditions, elle appelle à participer à des réunions publiques permettant d’exprimer l’attachement civique aux principes de l’Etat de droit et d’interpeller les responsables politiques et les médias sur leur responsabilité dans la préservation et l’approfondissement de l’Etat de droit ainsi que dans l’instauration des conditions d’un débat public de qualité.

Débunker l'Extrême droite

Pour "débunker" l'extrême-droite, vous pouvez consulter ce site internet : D%C3%A9bunker%20hoax

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Tract APLD - RN - 26 avril 2025.pdf